Les pharmaciens vont-ils nous vacciner ?
Un des objectifs du projet de loi de santé du ministre Marisol Touraine présenté le 15 octobre dernier est d’augmenter le nombre de français recevant des vaccinations en permettant aux pharmaciens d’effectuer ces interventions eux-mêmes.
En effet, si le projet de loi est accepté, une simple ordonnance du médecin traitant sera nécessaire pour que le pharmacien puisse administrer le vaccin. L’objectif d’une telle résolution est avant tout de rendre la vaccination plus accessible aux Français, mais d’avoir un 95% de personnes vaccinées. La couverture vaccinale serait ainsi plus accessible à ces régions dites désertes médicales si les pharmaciens pouvaient faire cette action.
D’un autre côté, il y a également des questions économiques en dessous. En effet, un vaccin administré par un pharmacien coûterait moins cher que celui d’un médecin. L’objectif est également financier, en effet se faire vacciner chez un pharmacien reviendrait moins cher qu’une consultation chez son médecin habituel. La rémunération des pharmaciens n’étant pas encore officielle, celle-ci serait cependant de 10€ contre 23€ chez un généraliste.
Une formation devra être donnée au pharmacien et un espace devra être créé dans son établissement pour recevoir le patient à traiter. De bons résultats sont sortis de l’utilisation de cette méthode au Portugal où elle est en expérimentation depuis 6 ans, 80% des pharmaciens peuvent assurer les vaccinations.
L’habilitation pour les sages femmes également
La« Mesure 15 : moderniser les pratiques et les professions de santé », est un projet qui veut également une évolution dans le rôle et au niveau de la place des sages femmes. Ces dernières devraient elles aussi pouvoir assumer les vaccinations pour les femmes dont elles prennent soin comme de leur famille et de son entourage.
Pour rendre l’accès plus facile à l’IVG pour les femmes dans le territoire, une autre mesure consiste à donner à la sage femme la possibilité de pratiquer une IVG médicamenteuse.
Le projet de loi devra être ainsi examiné à l’Assemblée nationale à partir du mois de janvier 2015.
En outre, deux syndicats de médecin généraliste incitent à des manifestations le 6 janvier pour le MG France, et du 24 au 31 décembre pour l’UNOF-CSMF.