L’Autorité de la concurrence soutient le développement des pharmacies en ligne

L’Autorité de la concurrence soutient le développement des pharmacies en ligne

La vente en ligne de médicaments reste sous-développée en France. La faute à un trop petit nombre de pharmacies en ligne, une mauvaise communication et à des restrictions trop nombreuses. Récemment, deux projets d’arrêtés ont été présentés. Ils concernent la réglementation de la vente en ligne de médicaments. Ces deux projets ont été présentés à l’Autorité de la concurrence. Celle-ci a émis un avis défavorable à leur encontre. Elle les juge trop contraignants.

La France en retard

Il parait normal qu’un secteur comme la vente de médicaments soit réglementé pour éviter des excès qui pourraient directement impliquer la santé des consommateurs. Cependant, on a parfois l’impression que c’est la vente en ligne qui est visée et que certains veulent freiner. En France, seuls les pharmaciens inscrits à l’Ordre ont le droit de faire de la vente en ligne de médicaments. Cette mesure parait relativement normale alors que ce marché est tout nouveau puisqu’il n’est autorisé que depuis 2013.

Par contre, seuls les médicaments sans ordonnances peuvent être vendus par ces pharmacies en ligne. A l’heure du numérique, il est étonnant qu’un système d’ordonnances numériques sécurisées ne soit pas mis en place pour autoriser la vente en ligne de médicaments nécessitant une prescription. En plus, il suffirait que cette ordonnance soit communiquée directement par le médecin.

En France on compte environ 22 400 pharmacies physiques et 300 d’entre elles proposent de la vente en ligne. Cela représente seulement 1,3 %. Par comparaison, en Allemagne, plus de 12 % des pharmacies proposent une boutique en ligne. La France est en retard.

Un secteur bloqué

Difficile de dire qui en sont les responsables directs, mais ce qui est sûr c’est qu’en France le secteur des pharmacies en ligne semble être freiné. Deux nouveaux projets arrêtés veulent notamment alourdir les exigences de la vente en ligne de médicament, ce qui aboutirait à plus de contraintes, des exigences proches de la certification ISO 9001, et un rallongement de la réalisation de la commande. Des exigences qui ne sont pas soumises aux pharmacies physiques.

Face à cette inégalité, l’Autorité de la concurrence s’est déclarée comme contre ces deux projets d’arrêtés jugeant qu’ils entraineraient « des contraintes additionnelles disproportionnées ». Une bonne nouvelle pour les acteurs du marché des pharmacies en ligne. Reste qu’il y a encore du chemin avant de pouvoir bénéficier de véritables pharmacies en ligne.