Commerce en ligne : quid des médicaments ?

Commerce en ligne : quid des médicaments ?

Le développement du commerce en ligne a atteint la sphère de la santé en France aussi. Ainsi, les pharmacies en ligne apparaissent progressivement. La question se pose de savoir si l’on peut procéder à ses achats de médicaments en ligne, et auprès de quelles pharmacies exactement.

Les pharmaciens autorisés à vendre en ligne

Ne vend pas en ligne tout pharmacien qui veut le faire. La création d’un site web de pharmacie est soumise à une règlementation précise. Il faut que ce site soit le « prolongement virtuel » d’une officine existante, tenue par un pharmacien diplômé et inscrit auprès de l’Ordre national des pharmaciens.

Par ailleurs, il faut obtenir une autorisation de l’Agence régionale de la santé de la région où est implantée la pharmacie physique. L’existence du site web sera alors déclarée auprès de l’Ordre national des pharmaciens qui fournit au public une liste mise à jour régulièrement.

Les médicaments pouvant être achetés en ligne

Quant aux médicaments, ils sont limités aux produits dont la pharmacie physique dispose. De plus, ce sont des articles qui ne nécessitent pas d’ordonnance médicale, ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale, et qui sont destinés à traiter des symptômes courants pendant une période limitée. Enfin, ils comportent une notice d’information ainsi que le conditionnement adapté. Il s’agit donc de 350 produits ou spécialités destinés à soigner des maux courants ou bénins (mal de tête, petits malaises comme la fièvre).

Les médicaments de phytothérapie et homéopathiques sont aussi inclus dans ces spécialités. Le pharmacien contrôle, comme dans son officine, les produits qu’il délivre aux patients. La qualité de chaque médicament mis en vente doit être le souci principal du pharmacien.

Les articles vendus par les sites étrangers

La règlementation relative à la vente en ligne de médicaments est établie en France depuis l’année dernière, en conformité avec les dispositions de l’Union européenne. Les autres Etats membres aussi se penchent sur leur législation respective et la mise en place d’un logo commun européen permettra d’identifier immédiatement les pharmacies agrées dans l’Union européenne.

Quant aux sites étrangers pouvant mettre en vente des produits qualifiés de médicaments, la méfiance restera le meilleur comportement à tenir. Aucune garantie n’est acquise, et les risques de contrefaçon sont multiples. Le plus grand danger serait d’ingérer des produits toxiques, en pensant obtenir un traitement spécifique. Prudence et méfiance donc à l’égard de ces sites.