Achat de médicaments en ligne : quid des contrefaçons ?

Achat de médicaments en ligne : quid des contrefaçons ?

Un médicament sur deux vendus en ligne serait de la contrefaçon !? En octobre 2013, le Ministère de la Santé a lancé une campagne de sensibilisation à ce sujet. Le point sur les risques des contrefaçons et comment acheter sans se tromper.

Les dangers de la contrefaçon

Nombre de gens trouvent absolument pratique de s’approvisionner en toutes choses via Internet, et il en est de même concernant les médicaments. Or comme il s’agit ici de santé publique, le Ministère de la Santé a pris en compte le rapport récent de l’IRACM (Institut de recherche anti-contrefaçon de médicaments).

Selon ce document, un médicament sur deux serait faux. Le danger pour le patient est évident : soit au mieux, il s’agit d’un produit qui ne soigne en rien la pathologie qu’il est censé traiter, cas dans lequel il serait presque inoffensif-mais pas vraiment car le patient n’a pas les soins voulus ; soit au pire c’est un produit nocif, et dans ce cas, le patient est exposé à un danger réel. Le rapport met en avant aussi le fait surprenant que 95% des pharmacies en ligne exerceraient illégalement !

Ce que le patient doit absolument éviter, c’est de se précipiter pour commander, dès lors qu’un produit lui paraît tout simplement répondre aux besoins de traitement qu’il peut ressentir.

Acheter des médicaments en toute sécurité

Voici quelques dispositions pratiques à connaître. La réglementation en matière de pharmacie en ligne est rigoureuse en France. Seuls les pharmaciens ayant une officine physique sont autorisés à ouvrir un site web. De plus, les médicaments autorisés à la vente sont limités à ceux qui se délivrent sans ordonnance, c’est-à-dire destinés à des maux courants et bénins comme les maux de tête ou de la fièvre, ou encore des médicaments homéopathiques ou bien des médicaments de phytothérapie.

Afin de prévenir les risques, le patient doit consulter la liste officielle des pharmacies autorisées à vendre en ligne. Les agences régionales de santé ainsi que l’Ordre national des pharmaciens sont les garants de l’existence réelle de la pharmacie physique ayant un site web régulier.

Noter encore, pour plus de sécurité, que s’agissant des médicaments pouvant être commercialisés en ligne en Europe (près de 350 spécialités), la liste complète est établie par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) et se trouve sur son site web.